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Le cosmos musicien- essai

11 mars 2013

Extrait: Le contrôle

Religieuses, philosophiques, politiques, les sociétés ont besoin de se préserver de ces maux et demandent à être protégées des démons conspirant contre leurs doctrines.

L’exorcisme ne s’appliquant qu’aux maudits reconnus, il faut les repérer avant qu’ils n’agissent, voir avant qu’ils ne le deviennent. Pouvant se découvrir dans n’importe quel lieu à n’importe quel moment, les masses demandent à être protégées de ces abominés par tous les moyens. Les élites implorées par les peuples peuvent mettre en place des systèmes de surveillance sans faille pour le bonheur de tous. Ralo exultait de tant d’attention, elle, ce non-être, ce concept issu de la seule pensée des humains, devenait à leurs yeux une réalité à combattre. Dénonciations, détecteurs, traceurs, implants, tout était bon pour surveiller les masses exigeant toujours plus de protection, de tranquillité dans leurs convictions. Les surveillants étaient eux-mêmes surveillés et tous ces édifices étaient régulièrement vérifiés par des contrôleurs examinant la moindre déviation aux systèmes en place. Les prédécesseurs d’Asabi avaient mis en place des techniques éprouvées pour contrôler tout, à tout instant, et asseoir encore plus leurs pouvoirs. Les masses devaient bien sûr être contrôlées, et chaque degré devait l’être aussi. Les élites, plus encore, car elles pouvaient entraîner avec elles une multitude si elles penchaient vers l’ombre. Seul échappait aux contrôles le centre de la sphère du pouvoir, Asabi, le reste des composants était soumis à une surveillance sans faille. Asabi avait perfectionné les systèmes en ajoutant des contre-mesures à tous les systèmes de contrôle. Un contrôleur pouvait remonter trois fois trois niveaux pour surveiller les dérives des gens en place et lui-même était contrôlé par un contrôleur de niveau inférieur attendant une faute pour prendre sa place. Asabi n’étant contrôlé par personne, c’était ses propres démons qui s’en chargeaient. Superstitions, démons, diables, mauvais génies, hasards malheureux, opposants, idées diaboliques, le tyran était tyrannisé par lui-même et Ralo pouvait jubiler.

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7 mars 2013

Extrait: Le bouc émissaire

Quand une religion, une philosophie voient le jour, il faut un bouc émissaire pour affirmer sa pertinence.

     Massacrer les impies, les non-croyants ne représente pas une faute en soi puisqu’ils n’honorent pas le bon dogme. Bien tourné, il est méritant que de le faire et cela peut apporter des vertus ouvrant la porte à des délices à venir. Plus prosaïques, les philosophies ou politiques ne comptent pas sur un avenir meilleur dans un au-delà, mais dans un futur plus ou moins proche ou sur l’immédiateté de leurs doctrines. Ils combattent tous les systèmes différents du leur. Les utopistes de tous bords, guerroient, sans état d’âme, les dogmes contraires aux leurs sans s’occuper des victimes et dégâts qu’ils provoquent puisque c’est pour la bonne cause. Massacrer les générations actuelles pour le bonheur des générations futures devient une cause juste, un devoir.

     Les individualistes combattant énergiquement les collectivistes ou inversement, tout est permis ! Ils s’associent ponctuellement quand une nouvelle pensée vient perturber leurs certitudes. Ils acceptent d’avoir à leur tête, un tyran savamment élu ou autoproclamé porteur de leurs doctrines. Ils combattent les thèses contraires aux leurs en les diabolisant. Que ce soit une pseudo-démocratie, une dictature, l’hégémonie d’un système se mesure aux dégâts causés aux satanisés. Pour les individualistes, les pauvres, les sans-grade n’ayant pas la volonté de parvenir par manque de détermination et de travail. Pour les collectivistes, les possédants, même si ce bien n’est que le fruit de leur labeur. Dans une tyrannie, tout repose sur l’acceptation qu’il faut combattre celui qui veut être différent, voir qui se contente de penser autrement. L’autocrate désigne les déviations et punit généreusement les asociaux à grand renfort de célébrations publiques et rituelles. Le mal, le déviant, le diabolisé, doit être nommé et punit. Il fait l’objet d’une attention si particulière que les systèmes mis en place le sont, non pas, pour assurer le bonheur des populations, mais pour surveiller et combattre les insoumis ou ceux qui pourraient l’être.

     En démocratie, la diabolisation est plus subtile, plus insidieuse, mais tout aussi efficace. On propose un système en réaction à un autre. Le choix n’est pas de voter pour, que de voter contre. Les indécis ou les réfractaires aux choix proposés ne sont pas comptabilisés, même s’ils sont majoritaires, un quorum déclaré l’emporte sur le reste. Et pour ceux qui n’ont pas voulu se prononcer ou ceux qui n’ont pas fait le bon choix, ils devront subir le credo dégagé par la majorité proclamée. Pas de compromis, le peuple a parlé et ses représentants sont là pour faire appliquer sans retenue les programmes composés par les élites. Les opposants peuvent être diabolisés à loisir, sans état d’âme, voire persécutés s’ils ne se soumettent pas. La croyance, l’ethnie, l’âge, les mœurs, la position sociale, l’activité, le mode de vie, tout peut être présenté comme diabolique, déviant, perverti. Ces réfractaires peuvent être mis au pilori des bonnes intentions, ils doivent être meurtris et éliminés puisqu’ils ne veulent pas accepter les justes lois des majorités déclarées. Le mal devient l’autre, celui qui dans l’ombre, combat la lumière.

 

1 mars 2013

Extrait: Les minorités

Pour ne pas se laisser déborder par une minorité, laissez lui croire qu'elle est unique !

Rien de mieux que d’identifier une population, si possible, opposée à une autre, de la rassembler sur un critère quelconque sous prétexte de défense d’intérêts partisans et de créer des échelons que chacun voudra gravir. Tous les pouvoirs, de tout temps, en ont fait de même. Qu’une minorité demande à s’exprimer et l’on invente, une nouvelle strate ou un pseudo-ministère du nom de ladite communauté, sous prétexte de défendre ses intérêts. Ce principe a pour avantage de faire observer l’attention qu’on a pour elle, mais surtout de l’éloigner des centres de décisions auxquels elle pourrait avoir accès directement. Un inoffensif sous ministère de la communauté concernée et elle ressent l’attention des dirigeants à son égard. Elle en oublie qu’elle ne parle plus que par un canal filtré et servile, désigné par un pouvoir que ses jérémiades auraient pu assourdir. Sous prétexte de cohérence, on édulcore leur voix au point que progressivement on ne les entend plus. La communauté se fondant avec le temps dans la masse, les doléances s’atrophient comme la structure mise en place et l’on oublie même qu’elles pussent avoir existé.

27 février 2013

Extrait: L'interpétation

Pourquoi les végétaux, les invertébrés et les autres bestioles ne se sont-ils pas tous relevés et mis à cogiter ?

Avons-nous déjà vu des oiseaux tirer à l’arc et des arbres sauter à la corde ou des serpents tricoter un gilet pour leurs petits ? Les éminents scientifiques s’en tiennent aux faits et aux conséquences de ces faits. Ils ne mettent de rêve ou de poésie que quand ils énoncent, pour mieux les vendre, leurs ,découvertes en promettant un monde meilleur aux démunis et des profits à venir aux nantis. Un de ceux-ci en découvrant un explosif a permis la mort à grande échelle. Le dernier prix remis en son nom permettra-t-il la fin de la vie, primée par des scientifiques déguisés en philosophes ? Par manque d’imagination et de poésie, ils laissent la porte grande ouverte aux prophètes de tous genres, laissant ces derniers expliquer aux masses ce qu’ils ne savent pas plus qu’elles. Un bruit inexpliqué et l’on met cela sur le dos d’un fantôme. Un interdit incompréhensible et l’on rapporte la voix d’un dieu. Un accident ou une catastrophe et la main, de ce même dieu a frappé le misérable qui ne suivait pas ses préceptes. Les scientifiques et les religieux se passent régulièrement la main quand ils ne peuvent pas expliquer à leurs ouailles ce que leurs connaissances limitent. Quand ils s’associent, ce n’est pas mieux ! Les scientifiques ritualisent leurs découvertes en les faisant passer pour des modèles universels et les religieux s’appuient sur les conjectures des premiers pour étayer leurs croyances. 

Pour expliquer qu’on n’ait jamais vu une huître jouer aux échecs. Un religieux augurerait que son dieu, ne lui en a pas laissé le loisir. Un scientifique développerait que l’évolution de ce mollusque ne lui a pas permis d’avoir de bras. Un politique proclamerait que les songes de ce brave invertébré besogneux ne sont pas tournés vers un monde meilleur. Un militaire lui, invectiverait que la coquille pensante se fout complètement de ce jeu pour débiles introvertis.

Mais, peut-être que la vision limitée de pions sur un univers restreint déplaît à notre bestiole et que tout compte fait, elle a mieux à faire ? 

26 février 2013

Extrait: Le Mal

Le mal existe, donc les démons et leurs royaumes aussi proclament avec ferveur les doctrines dominant les masses et les individus terrifiés.

Les superstitions sont plus faciles à semer qu’à déraciner. Une des particularités de ces croyances est sa faculté à être pratiquement indélébile et la combattre est moins aisé que l’accepter. Esprits, lieux, objets, récits, être vivants ou non, inconnu, tout est bon. Le temps même est sujet aux phobies. La peur de l’avenir en empêche certains de se reproduire pour éviter que leurs progénitures soient victimes de lendemains hasardeux. Des prophéties cataclysmiques, aux prospections désastreuses de savants esprits englués dans leurs présents et appréciant leurs passés, le futur s’annonce effrayant. L’inconnu et l’irrationnel engendrent des peurs encore plus puissantes que celles matérielles, des phénomènes naturels. Collectives, individuelles, insidieuses ou rayonnantes, mais toujours omniprésentes, les peurs régnaient. De l’étonnement à l’effarement, du dégoût à la phobie, de l’appréhension à l’effroi, du trouble éphémère à l’aliénation absolue, chaque degré produit son effet. Il n’est même pas utile que le sujet de la crainte soit considéré. Craindre d’avoir peur limite déjà l’esprit et l’acte ou engendre des réactions ahurissantes pour anéantir des tourments supputés. La peur de la peur suffit. Sa seule évocation peut engendrer des souffrances par des manifestations physiques et émotionnelles. La paranoïa tue aussi efficacement qu’une métastase. Semer des peurs pour récolter des pouvoirs, voilà qui est efficace.

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26 février 2013

Extrait: La preuve

Beaucoup d’originaux lettrés avaient, comme il se doit, envisagé des hypothèses brillantes sur la possibilité de retrouver l’objet légendaire que tous attendent pour prouver leur foi en un mythe.

Les ministres de la Foi aussi, le chandelier prouvant la fuite du « peuple élu », l’étoffe révélant la réincarnation du « Messie » ou l’arbre sous lequel méditait l’« Eveillé ». Mais après l’échec de leurs recherches, les serviteurs de fois différentes se gaussaient de l’erreur dans laquelle les autres missionnaires emmenaient leurs disciples. Les apôtres politiques, adeptes du retour en arrière, eux, cherchaient l’épée du glorieux roi, le bouclier du peuple sous le joug, l’arc, la lance ou l’écrit prouvant que dans le passé les temps étaient idylliques. Ils aimaient à affirmer que les normes barbares actuelles devaient retourner au chaos. Asseyant ainsi le fondement d’une révolte à venir en laissant le présent asservir les populations tournées vers le rêve d’un monde meilleur.

Tous, comme partout, cherchaient la preuve, celle qui démontre que l’on est dans le vrai. Le temps de la recherche permet d’asservir un peu plus longtemps ceux que l’on domine. « Nous cherchons pour vous », disaient-ils tous : si nous trouvons, la preuve sera enfin faite, que vous devez nous suivre aveuglément. Si nous ne trouvons pas, donnez-nous la preuve que l’objet de toutes nos dévotions n’existe pas. En attendant de trouver la preuve matérielle des croyances, un symbole suffit. Des croix, des étoiles, des croissants, des cercles, de toutes sortes. Toutes les figures seules ou entrelacées qui permettent de symboliser une croyance en une religion ou une philosophie meilleure que celle du voisin que l’on peut sans vergogne tuer ou asservir puisqu’il ne sait pas, lui.

25 février 2013

Extrait: Le désert

Le désert procure à celui qui le veut des instants de plénitudes rares et à celui qui le subit des occasions de souffrances aussi puissantes.

     Les déserts ont souvent offert des mythes et des prophètes, leurs immensités remettent l’individu à sa juste place, une particule d’atome dans un océan de milliards d’univers. Cette capacité à rétablir de nouvelles proportions fait aussi que certains y voient souvent la puissance d’un dieu ou d’une force pensante. Illuminés par la vision nouvelle qu’ils ont d’eux-mêmes. Ils reviennent avec une nouvelle philosophie qu’ils essayent d’imposer comme vérité universelle, ou d’autres en leur nom. Combien de nouvelles pensées sont-elles sorties de ces immensités, toutes aussi généreuses les unes que les autres ? Mais aussi, combien de tables de lois, de tabous, d’interdits en émanent ? Qu’ils soient d’eau, de glace, de sable, de sommets ou urbains les vastes espaces façonnent les êtres qui les parcours et ils en ressortent toujours différents. Quand les temps s’y prêtent et que les sociétés se sentent en rupture avec leur quotidien, il y a souvent un individu qui prétend ressortir d’une immensité quelconque avec une nouvelle philosophie devant régler définitivement l’avenir des peuples. Souvent, la compassion qu’il a éprouvée pour lui ou pour les habitants de ladite immensité lui fait délivrer un message, d’espoir et d’amour. Mais devant souvent se mettre en contradiction par  rapport à la pensée dominante, il livre avec son message des boucs émissaires propres à focaliser la haine de tous.  

23 février 2013

Extrait: Le remord

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Le remords, un sentiment inconnu des puissants qui en se cachant derrière le bien public accomplissent des actions innommables sans jamais en éprouver. Quand ils en éprouvent un minimum, c’est souvent plus proche de la culpabilité que du remords et à ce moment il se trouve toujours une philosophie, une religion, une loi qui les en disculpe. Certaines religions à ce titre se sont distinguées dans cet art, une petite pénitence exécutée par l’auteur des faits, voire par un tiers, avec si possible une aumône au représentant du rite et vous voici aussi propre qu’un nouveau-né. Plutôt que d’éprouver un quelconque remords, ne serait-il pas plus sage que de ne pas accomplir ladite action ? Combien, de tyrans et de penseurs, ont fait ou fait faire des actions inqualifiables et se sont éteints l’esprit plus béat qu’un saint homme ?

     Pour certains pas de rites, pas de théorie, juste la certitude que l’on peut tout se permettre sans rien déplorer. Pour les politiques, la promulgation d’une loi autorisant l’action proscrite ou un décret en amnistiant les auteurs et le remords disparaît. Pour les riches, les puissants, moyennant arrangement, ils s’adressent aux castes politiques ou religieuses qui se démènent en rampant tellement fort qu’ils arrivent toujours à déterrer un article libérateur connu d’eux seuls. Les pauvres, les soumis, eux doivent subir les affres du remords, ils doivent assumer leurs pensées et leurs actes aux yeux des castes dirigeantes qui se chargeront bien de les juger et de les punir. Un remords, bien ancré, bien placé et les puissants peuvent asseoir leurs pouvoirs sur le dos des faibles sans état d’âme. Les inférieurs prendront à leur charge la compassion qu’eux n’ont pas. Dans tous les cas, le remords ne s’applique qu’à des pensées ou actions passées. Que devient-il pour nos actes présents concernant les générations à venir ? On verra des mondes, des espèces disparaître sans le moindre remords de ceux qui activent leurs disparitions. Ce sentiment ne s’applique qu’au présent pour le passé, pas à l’avenir. Préparons-nous nos actes pour l’avenir en dehors de la jouissance d’un futur immédiat au service de notre confort ? Délibérément ou inconsciemment, nos actes et pensées s’engagent constamment dans des processus pouvant avoir des conséquences néfastes pour l’autre.

            « Si le préremords existait, aurais-je évacué ce scarabée de mon nez ? » Pensait Al Pi Ji en continuant sa marche vers son but. 

 

23 février 2013

Extrait: Le Grillon et la cigale

On parle souvent de chant pour les animaux, mais en fait, il s’agit souvent de bruit voire de vacarme. Les pires ennemis pour les oreilles étant dans l’ordre le grillon et la cigale. Le premier émettant un bruit aux limites du supportable, avec ses stridulations imbéciles et inutiles. L’on pourrait comprendre que l’insecte stridule s’il voulait exprimer quoi que ce soit. Mais non, il stridule pour striduler, pas pour chercher l’âme sœur et lui faire comprendre qu’ils pourraient s’accoupler. Pas pour dire qu’il est bien, qu’il ait froid ou faim. Non, juste pour émettre ce son insoutenable pour l’ouïe et franchement intolérable, quand l’être qui entend cette pétarade est dans l’état d’Al Pi Ji. La cigale elle est plus raisonnée, le son qu’elle émet comporte des silences qui permettent aux sens un peu de repos. Mais cela ne dure jamais longtemps et elle reprend son vacarme dès qu’elle se sent en état, c’est-à-dire toute la journée. Elle pense être musicienne et se comporte comme telle en se fichant complètement que l’on aime ou pas ses vocalismes et en préférant la chorale avec ses congénères à un solo discret. Par bonheur, les fourmis, n’ayant pas un grand sens de l’hospitalité, ont permis la non-prolifération de ces nuisibles par avarice appliquée. Le hasard fait que le grillon et la cigale ne sont réunis que dans des cas si restreints qu’il serait fortuit, voire malchanceux, que ces deux bestioles puissent nuire simultanément dans un même lieu.

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23 février 2013

Extrait: les techniques de communication

Télévision, télécommunication, télédynamique, toutes applications mettant en œuvre des transmissions étaient réalisables. Un des travers de ces techniques était que les émissions individuelles d’informations privaient les individus de l’anonymat. Les récepteurs pouvaient identifier et localiser chacun à tout moment. Bien sûr en fonction des informations reçues, donner ou non des possibilités en fonction de leurs droits et de leurs devoirs ou leur rappeler ces derniers en cas de besoin. Les contrôles étaient devenus aisés sans besoin de passeport. Un local, un secteur, une zone, une région pouvaient sans problème, être autorisé ou non à un individu, un clan, une caste ou une ethnie. Le paiement d’un bien ou d’un service était conditionné par la possibilité effective qu’avait l’individu à s’acquitter ou pas du règlement, sans contrefaçon envisageable. Au départ, tout le monde n’y avait vu que des avantages, communiquer et recevoir des informations en temps réel pour son travail, ses loisirs, quelle avancée ! Puis petit à petit, les frustrations l’emportèrent, impossible de rentrer chez soi si le loyer n’était pas payé. Aucune possibilité de travailler si l’on n’adhérait pas aux systèmes en place et bien sûr, pas de salaire, pas de bien, pas de service, pas même celui de communiquer. Soit on était intégré complètement dans les systèmes, soit on en était rejeté sans appel. Les découvertes apportent souvent plus de mal que de bien, notamment quand elles sont utilisées à des fins mercantiles ou militaires. Comment l’inventeur de la poudre aurait-il pu imaginer que l’on utiliserait celle-ci autrement que pour réjouir les enfants et faire de jolies étincelles dans le ciel ? 

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